L'instinct paternel existe
Une étude menée par des chercheurs en psychologie de l'Université de Princeton a comparé les cerveaux de ouistitis pères à ceux de ouistitis sans enfants. Chez les papas, ils ont notamment observé une augmentation, au niveau du cortex préfrontal, du nombre de récepteurs à la vasopressine, hormone qui en plus d'augmenter la réabsorption d'eau en cas de désydratation, est connue pour influencer le comportement parental. La preuve par les singes: l'instinct paternet existe!
Si je n'ai pas eu, comme d'autres, de nausées ou de contractions "solidaires" (sisi, peu d'hommes s'en vantent, mais ça existe!), si je n'ai pas présenté de signes manifestes de "couvade" (certains hommes prennent, paraît-il, 10 kilos pendant la grossesse de leur femme ou sont victimes de baby-blues), j'ai néanmoins pu observer chez moi certaines manifestations de cet instinct paternel. Je pense par exemple à cette frénésie de rangement qui s'est emparée de moi dès le 22 juillet (date présumée d'accouchement). Quand on sait que Jeanne est née le 2 août, on imagine l'état de propreté de l'appartement: on pouvait manger par terre... Je songe aussi à cette tendance que nous avons, Margaux et moi, à nous éveiller quelques secondes avant Jeanne, comme pour anticiper ses appels et prévenir ses besoins. J'évoquerais enfin la facilité avec laquelle je supporte les pleurs du bébé (de mon bébé, ceux des autres m'énervent autant que d'habitude: j'ai pu le constater lors d'une consultation à l'Office National de l'Enfance) ou l'absence de tout dégoût lors des séances de change.